Poesias de Dom Pedro II/41
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LES ADIEUX.
(Du journal « l’ Illustration »-Décembre 1887.)
Lorsque du lac tranquille et bleu, quelque hirondelle
Egratigne en passant le satin d’un coup d’aile ,
La blessure se ferme et l’azur se rendort;
Lorsque le papillon vêtu de pourpre et d’or
S’envole abandonnant la pauvre fleur aimée
Qui ne peut pas le suivre et reste là pâmée,
Il la laisse, elle aussi, frissonante un instant;
Puis elle se redresse, et l’oublie ou l’attend.
Mais lorsque tu t’en vas loin de moi, chère absente,
Tu laisses une trace autrement plus puissante
Que le frisson des fleurs et les rides de l’eau,
O mon doux papillon! O mon gentil oiseau!
Et plus le temps s’enfuit, plus dans mon âme heureuse
Le frisson se prolonge et la ride se creuse.
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This work was published before January 1, 1930, and is in the public domain worldwide because the author died at least 100 years ago. |