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Page:Poesias de Dom Pedro II.pdf/70

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29

A ALOYS BLONDEL.

 

Par François Coppée.

 

Aloys, songes-tu quelquefois au poète
Qui t’attirait naguère entre ses deux genoux,
Et mettant un baiser sur tes cheveux si doux
Admirait ton teint frais et tes rires de fête?

Lui se souvient de toi. Devant ta blonde tête
Il éprouvait hélas! comme un regret jaloux;
Car privé du bonheur du père et de l’époux
Il vieillit solitaire et sa vie est mal faite.

Cher petit Aloys, ô fils de mon ami,
Que l’ange du Seigneur, qui te veille endormi,
Te fasse prendre un jour la route droite et sûre;

Et demeurant la joie et la fierté des tiens,
En ton regard viril garde la clarté pure
Que dans tes yeux d’enfant mit le ciel d’où tu

viens.